Singapour sur la Tamise : Paradis fiscal ou paradis des entrepreneurs ?

Singapour sur la Tamise

Le Brexit change la donne

Paradis fiscal ou paradis des entrepreneurs ?

Dans 59 jours, le Brexit rendra possible la création de Singapour sur la Tamise. En effet, Londres mise sur l’attractivité et la compétitivité pour rebondir et saisir les opportunités de demain. Pour autant, le business du offshore n’a jamais été la carte de séduction du Royaume-Uni pour attirer entrepreneurs et investisseurs étrangers.

À contre-courant des juridictions comme Singapour ou autres, le business de l’offshore ne tient pas la route sur un plan légal avec le fisc de votre pays de résidence.

En effet, certains prestataires vous vendent des solutions offshore et vous mettent dans la merde par la même occasion.

Quid de la matérialité fiscale ?

Ces derniers oublient de vous parler de la matérialité fiscale de votre entreprise, de vos activités commerciales et du lieu de vos enjeux économiques.

Comme les citoyens, les entreprises disposent également d’une résidence fiscale. En appliquant les 5 critères habituels, vous pouvez définir la résidence de votre société.

Donc, une entreprise sans matérialité fiscale réelle fera le plaisir des services fiscaux. De fait, ne jouez pas avec les sirènes de l’offshore !

Les autorités fiscales viendront requalifier votre entreprise offshore comme une société française, et ce depuis le premier jour.

Business offshore, business de clowns ! Pour bien cerner la notion de matérialité fiscale d’une entreprise, demandez au bon prestataire.

Naissance de Singapour sur la Tamise grâce au Brexit

Pour de nombreux analystes, le Royaume-Uni souhaite mettre en place le Brexit, afin de pouvoir profiter des mêmes avantages que Singapour. Totalement faux !

En réalité, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne n’est qu’un vieux problème politique, qui hante le Parti Conservateur depuis Thatcher.

Depuis la campagne de 1974, l’euroscepticisme ne cesse de grimper jusqu’à la victoire de Nigel Farage en 2014 lors des élections européennes.

David Cameron se trouva dans l’obligation de proposer un référendum sur le sujet pour assurer sa réélection en 2015.

Pour faire simple, le référendum du Brexit est une conséquence politique, et rien d’autre !

D’où vient Singapour sur la Tamise ?

Au lendemain du référendum, les élites politiques se posent la question du pourquoi et du comment de ce résultat inattendu.

En 2017 lors d’un débat, Martin Howe QC évoque l’idée de saisir cette opportunité historique pour faire, du Royaume-Uni, le pays le plus libéral au monde sur le plan commercial.

Quelques semaines plus tard, le socialiste Jeremy Corbyn annonce rejeter le concept d’un Singapour sur la Tamise à Londres à l’occasion du Brexit.

L’idée était née !

Dès le lendemain, Boris Johnson reprend le concept et en assure la promotion sur toutes les ondes durant quelques mois.

Au pays de la libre entreprise, on connaît les leviers du business et ceux du succès.

Depuis lors, tous les bruits circulent avec TVA à 10%, impôt société à 10 ou 12% et fiscalité des dividendes à 7%.

Paradis fiscal ou paradis des entrepreneurs ?

Cette stratégie, promue par les économistes partisans du Brexit, vise à faire du Royaume-Uni l’un des pays les plus libéraux et compétitifs au monde.

En effet, devenir un paradis fiscal s’avère hors de question. L’objectif ultime est d’offrir un écosystème attractif et un cadre législatif souple pour les entreprises.

Comme nous le savons, le premier levier de la réussite des entrepreneurs est l’environnement favorable, dans lequel ils évoluent.

Le paradis des entrepreneurs est le concept même de « Singapour sur la Tamise aux portes de Calais », comme le dit souvent Boris Johnson !

Singapour sur la Tamise : une opportunité !

Royaume-Uni, répression et la course au Brexit

À cette heure, la Grande-Bretagne occupe une position dominante sur la scène mondiale en tant que destination de délocalisation et d’évasion fiscale dans certains cas.

En réalité, la position dominante de Londres vient de la puissance financière de la City et de son cadre législatif ultra-simple.

La Commission européenne et la transparence fiscale

En sortant de l’Union européenne, du marché unique, de l’union douanière et de la Cour européenne de Justice, le Royaume-Uni se libère des chaines de Bruxelles.

Alors que l’Union européenne va changer son principe de fonctionnement dès le 1 Novembre 2019, les barèmes fiscaux seront à l’avenir décidés par la Commission.

Dans un souci d’harmonisation fiscale et de lutte contre la concurrence fiscale exacerbée des pays-membres, les décisions seront centralisées à Bruxelles dès 2021 ou 2022.

À juste titre, le débat du référendum de 2016 tourna exclusivement sur la souveraineté du Royaume-Uni.

Pour une nation souveraine pleine et entière, la réponse est négative !

La création de Singapour sur la Tamise

Une fois le Royaume-Uni libéré, le pouvoir de décision sera de retour à Londres. Donc, les politiques se feront dans un état souverain.

Cela concernera l’entrepreneuriat, la finance, le numérique, les nouvelles technologies, les activités scientifiques, la défense et aussi les affaires intérieures…

À ce titre, le Royaume-Uni deviendra l’aimant du business grâce à son excellent écosystème et son cadre législatif simple.

Bien plus qu’aujourd’hui, Londres fera tout pour attirer les investisseurs, start-ups, entrepreneurs et autres talents internationaux.

Adieu la centralisation de l’Union européenne

De plus, le Royaume-Uni aura l’occasion de transformer ces régions et territoires, y compris ceux situés en Outre-Mer.

En outre, la puissance du Commonwealth, de ses 53 nations et 2.7 milliards d’habitants rendront l’Union européenne obsolète.

Pour information, le Commonwealth a déjà le même PIB que l’Union européenne en 2019 (source FMI). Tous ses pays sont en pleine croissance à 5%.

Les 53 états membres du Commonwealth utilisent tous la même langue et des lois basées sur le principe des « Common Law et Trade Law » du Royaume-Uni.

Donc, le Brexit s’oppose directement au projet de Bruxelles sur l’intégration poussée des états.

Paradis des entrepreneurs, et non paradis fiscal !

Une délocalisation massive pour la Grande-Bretagne

En effet, l’Angleterre n’offre aucune solution offshore. Toutes les entreprises montées en Angleterre sont des sociétés onshore – et non offshore.

Par ailleurs, l’Union européenne va renforcer les règles en matière de délocalisation. Le Royaume-Uni a déjà largement joué cette carte depuis son adhésion.

Le Brexit viendra encore renforcer la suprématie de Londres pour attirer les grandes entreprises et jeunes pousses innovantes.

En baissant l’impôt sur les sociétés de 28 à 20%, les britanniques avaient déjà réussi à attirer des entreprises comme Starbucks.

Dès 2020, l’impôt société descend à 17%, et certainement à 12% dès 2021 à moins que Boris Johnson accélère le rythme.

Bruxelles considère, qu’il s’agit d’une concurrence déloyale envers les autres pays membres. La sortie du Royaume-Uni viendra encore plus contrarier Emmanuel Macron.

Singapour sur la Tamise à 2 heures de Paris !

Quand le Royaume-Uni pourra jouir de nouveau d’une souveraineté totale, son pouvoir d’attractivité pour les entreprises sera énorme par rapport aux autres pays européens.

A l’image de Singapour, la politique fiscale sera encore plus poussée à cause de l’influence et du poids du Royaume-Uni dans le monde.

Cela sera irrésistible pour les plus grandes entreprises et les entrepreneurs de manière générale.

Singapour n’a qu’à bien se tenir !

Singapour sur la Tamise verra le jour après le Brexit, soit le 1/11/2019 selon Boris Johnson. La Grande-Bretagne deviendra « le joyau des entrepreneurs dans l’écrin du business ».

Ainsi vous comprendrez pourquoi Boris Johnson prépare un Brexit sans accord et n’accorde aucun intérêt à l’accord de sortie de l’Union européenne.

Le Premier Ministre britannique ne recherche qu’un accord de libre échange. À défaut, nous achèterons nos produits dans les pays hors UE.

En outre, la délégation des pays du Maghreb était en visite à Londres pour terminer l’accord sur les produits frais, légumes et fruits avec la Grande Bretagne.

L’accord commercial du siècle n’est certainement pas avec l’Union européenne, mais avec les autres partenaires privilégiés du Royaume-Uni.

Paradis fiscal vs paradis des entrepreneurs…

Sans hésiter, Londres opte pour le paradis des entrepreneurs – encore plus attractif que les sirènes trompeuses de l’offshore.

Londres, c’est la place financière numéro 1 ou 2 au monde. Capitale mondiale de la FinTech, Londres reste la référence européenne de l’intelligence artificielle.

Dans le top 5 mondial pour les milliardaires, Londres est la Mecque des plus riches de la planète selon l’étude de Forbes 2019.

De plus, le Royaume-Uni détient le leadership du meilleur pays pour les entreprises selon la Banque mondiale.

Côté éducation, la Grande Bretagne place 3 universités dans le top 10 mondial.

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