Accord libre échange UE et Royaume Uni

Accord libre échange UE
Qui du Royaume-Uni ?
Accord commercial Union européenne – Royaume-Uni : la situation
Cette page analyse l’accord libre échange UE et Royaume-Uni, dont les pourparlers commencent bientôt. Dans le meilleur des mondes, un accord commercial entre l’Union européenne et le Royaume-Uni serait idéal pour les emplois au UK et sur le continent.
À défaut de Brexit sans accord, cela fera plus mal à ceux qui vendent. Pour sa part, le Royaume-Uni achètera ailleurs et s’adaptera. Depuis Londres, on décrypte les enjeux sur les échanges commerciaux.
Sommaire : Accord libre échange UE
- Le fond du débat
- Souveraineté britannique
- Accord commercial a minima, Hard Brexit : Qu’importe !
- Aucune supervision de Bruxelles
- Les chances d’un accord commercial
Le fond : Accord libre échange UE et Royaume Uni
Pour faire simple, le débat porte sur la notion de souveraineté nationale de la Grande Bretagne. Or, le référendum du Brexit porta sur ce sujet en grande partie.
En effet, le Royaume-Uni a rejeté la devise unique en 2000 et opté pour la devise la plus vieille au monde à savoir la Livre Sterling.
De fait, ils ont gardé leur souveraineté financière intacte. Pendant ce temps, la France décida de rejoindre la zone Euro.
La monnaie est bien le premier levier de toute économie.
Négociations pour établir une nouvelle relation Europe / UK
Le mandat de Michel Barnier exige du Royaume-Uni une convergence avec l’Union Européenne.
Or, le texte stipule que Bruxelles s’attendent à des “engagements fermes” afin d’obtenir “des conditions de concurrence transparentes et équitables”.
Par essence, ceci comprend :
- Un accès aux eaux territoriales britanniques pour les pêcheurs de l’Union européenne,
- Le respect des standards de l’UE en matière politique, fiscale, légale et environnementale,
- Une équivalence en utilisant les standards de l’UE comme le référent,
- La Cour de Justice de l’UE comme arbitre.
En retour de quoi, le Royaume-Uni aura un accès privilégié au marché unique de l’Union européenne.
Une balance commerciale à sens unique
Donc, il y a vraiment de quoi sourire.
En effet, le Royaume-Uni achète beaucoup plus à l’Union européenne que l’inverse. Les différentiels dans la balance commerciale sont énormes.
Pour information, la Grande Bretagne est un marché très important pour des pays comme la France et l’Allemagne.
Par exemple, la ville de Londres est le premier marché mondial pour le champagne français en volume et en chiffres d’affaires.
Nous avons eu du du mal à le croire, mais c’est bien la réalité des faits.
Pas touche à la souveraineté britannique
À dire vrai, une partie d’échec commence dès Lundi 2 mars à Bruxelles, lors du premier tour de table des pourparlers sur la nouvelle relation.
Quel que soit le contexte, Boris Johnson sera intransigeant sur la souveraineté. On n’y touche et elle ne fait même pas partie des négociations.
Convergence vs divergence
Depuis les élections, le mandat de Boris Johnson est clair avec la majorité absolue au Parlement britannique à la faveur du parti conservateur.
Donc, la priorité est à la divergence du Royaume-Uni avec l’Union européenne. Sur ce sujet de la convergence, il n’y aura aucune discussion.
David Frost, conseiller spécial du Brexit auprès de Boris Johnson
En effet, le conseiller du Premier Ministre en charge du Brexit, affirme que le pays est prêt pour la conclusion d’un accord commercial basique avec l’UE.
Donc, la Grande Bretagne ne craint pas les frictions avec l’Union européenne dans ce domaine. Voici une mise à jour de la situation actuelle entre Bruxelles et Londres.
Accord libre échange UE et Royaume-Uni
Ce jour, Michel Barnier rejette la possibilité d’un accord commercial de libre-échange similaire à celui du Canada ou du Japon.
En effet, la proximité du Royaume-Uni avec l’Europe ne le permet pas. Cela ferait un concurrent de poids trop important aussi près de l’Union européenne.
De plus, Michel Barnier estime que le volume d’affaires est aussi trop important pour cela. Donc, Il exige des clauses de sauvegarde.
En conséquence, les 27 membres s’attendent à ce que Boris Johnson opte pour une relation proche avec Bruxelles.
Par essence, le Brexit consiste à jouer la carte de la divergence dans tous les secteurs et de niveler par le haut pour faire mieux que l’UE.
Prêt pour un accord minimal ou un Brexit sans accord
Sur ce point, David Frost est catégorique, la Grande Bretagne de Boris Johnson est prête à un accord minimal avec l’Union européenne.
Si Michel Barnier persiste à imposer ses règles en contrepartie d’un accord de libre échange, cela sera un accord commercial à minima, voire aucun accord.
Donc, l’absence d’accord engendre le Hard Brexit pour lequel le Royaume-Uni est prêt à faire face aux conséquences immédiates.
Avant un accord commercial par pays, la continuité des échanges !
En effet, la Grande Bretagne va négocier des accords de libre échange pays par pays.
Toutefois, les acteurs économiques se sont engagés à assurer la continuité des échanges commerciaux sur la base des accords existants.
Nouveaux partenaires commerciaux
À l’évidence, le gouvernement de Boris Johnson a déjà pris les devants pour assurer la continuité des échanges avec certains pays clés.
En outre, certains membres du Commonwealth assurent une continuité des échanges commerciaux : Inde, Australie, Canada, Nouvelle-Zélande…
En ce qui concerne les pays hors Europe, des accords de continuité du commerce ont déjà abouti avec les USA, le Japon, la Chine, Turquie, Israël et les pays du Maghreb.
Parmi cette longue liste, on y retrouve des pays d’Amérique du sud, d’Asie et aussi d’Afrique.
Aucune supervision de Bruxelles dans l’accord libre échange UE
Dans le cadre d’un discours qu’il a prononcé à l’Université de Bruxelles, le conseiller persiste encore une fois en déclarant ne pas craindre des frictions avec l’Union européenne.
À ce titre, le Royaume-Uni demande simplement à être traité comme une nation indépendante et souveraine comme le Japon, les USA ou le Canada.
Jamais, Boris Johnson n’ira demander à l’Union de suivre les lois et normes du Royaume-Uni. L’inverse prévaut également, quel que soit le contexte.
Choc frontal entre le Royaume-Uni et l’Union européenne
Alors que les deux parties ont publié leurs attentes, objectifs et lignes jaunes, Boris Johnson fait monter la pression ce jour.
En effet, le gouvernement britannique met en ligne un document donnant à l’Union européenne la date butoir du mois de juin 2020.
Si à cette date aucun accord ne prend forme, Boris Johnson et ses équipes mettront fin aux discussions avec l’Union européenne.
À ce titre, le Royaume-Uni se préparera à un Brexit sans accord et se tournera vers ses nouveaux partenaires commerciaux.
Point final !
Accord libre échange UE et Royaume-Uni en danger ?
E effet, Il faut dire que du temps s’est écoulé depuis le 31 janvier dernier, date de la sortie officielle de la Grande-Bretagne de l’Union européenne.
Ainsi, les tractations sur le devenir des relations commerciales entre Londres et Bruxelles commencent dès lundi 2 mars 2020.
Pour l’heure, les deux protagonistes se trouvent dans une période de transition encore régie par les règles antérieures et ce, jusqu’au 31 décembre 2020.
Lors de son discours à Bruxelles, David Frost exclue toute possibilité pour l’UE de superviser les lois et standards de la Grande Bretagne.
En aucun cas, l’Union européenne ne pourra toucher à la souveraineté du Royaume-Uni. Donc, cela concerne les lois, les normes, la finance, la fiscalité, la sécurité, la concurrence, l’environnement…
Il n’y aura aucun échappatoire, mettant ainsi en danger l’accord de libre-échange entre l’UE et le Royaume Uni.
Londres, prêt à sortir de tout régime d’exception
En outre, David Frost renforce sa position en déclarant l’importance pour le Royaume-Uni d’opter pour les lois qui lui conviennent.
Le Royaume-Uni s’opposera fermement à toute idée de supervision de la part de l’Union européenne, qu’importe le contexte et les conséquences.
Heureusement pour lui et pour toute l’équipe du Premier Ministre, un revirement de position à ce sujet rencontrerait une opposition farouche de l’opinion publique du pays.
Une nouvelle relation viable ?
De quelle nature sera la nouvelle relation entre les deux parties ?
Donc, une relation viable et durable avec le Royaume-Uni passera nécessairement par un traitement égalitaire entre les deux parties.
Pour sa part, le Royaume-Uni s’oppose à tout régime d’exception et se tient prêt pour un accord commercial normal comme celui du Canada ou du Japon.
Pour terminer, la Grande Bretagne revendique sa souveraineté entière et dans tous les secteurs de l’économie et de la politique.
Quid de l’accord commercial entre Londres et Bruxelles ?
Avec de tels écarts entre Londres et Bruxelles, les chances de réussite s’avèrent relativement minces. En effet, Boris Johnson a une énorme majorité au Parlement.
Un accord commercial, pas si sûr !
Ce jour, Downing Street accuse Michel Barnier pour son changement de position concernant la conclusion d’un accord de libre échange.
En effet, la démarche s’est faite sur Twitter et a amené l’intéressé à appeler à un retour au calme devant la pression de Londres sur Michel Barnier.
L’on est dès lors en droit de se demander ce qu’il deviendra de cet accord. À ce titre, on s’attend à une réplique violente du service de presse du Premier Ministre.
Michel Barnier opte pour un appel au calme
À la suite de ces échanges, l’appel au calme de Michel Barnier ne tarda pas suite au tweet accusateur de Downing Street.
Or, il change de position dans les négociations relatives au futur des relations entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne.
De fait, cette situation met en danger la signature de cet accord de libre-échange.
Donc, Michel Barnier appelle à prendre en compte les conséquences économiques, sociales et humaines du Brexit.
Ainsi, il évite que la situation ne tombe dans les polémiques.
Sort incertain pour l’accord libre échange UE et Royaume-Uni
Avec la sortie effective du Royaume-Uni, nous sommes dans une période de transition. Durant cette période, les lois et normes européennes continuent à s’appliquer.
De plus, cette transition sert également aux parties pour négocier un accord de libre-échange ambitieux et pertinent.
Toutefois, les écarts entre Londres et Bruxelles sont énormes et la possibilité d’un Brexit sans accord refait surface pour fin juin 2020.
Bienvenue Singapour sur Tamise
Malheureusement, les positions s’éloignent au fur et à mesure que les négociations avancent du fait de Bruxelles qui voudrait imposer certaines règles au UK.
De fait, Bruxelles veut imposer ses lois en termes d’aide étatique, d’environnement, de fiscalité et de droit du travail sur Londres.
Pour sa part, la Grande Bretagne veut garder la main sur sa souveraineté, son économie et sa politique internationale.
Quitte à conclure un accord restreint ou faire face à un Brexit dur, les discussions de Lundi commenceront dans les pires conditions possibles.
Donc, la conclusion d’un accord libre échange UE et Royaume-Uni reste très incertain. On s’y attendait depuis des semaines.
Questions sur cet accord libre échange UE et Royaume-Uni ?
Prenez contact avec un spécialiste à Londres au +44 2081 44 45 46 dès 15 heures ou via WhatsApp sur le mobile au +44 7903 813 717.
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